Les points à retenir

Le Premier ministre a annoncé le 9 juillet 2025 la baisse du coefficient de conversion de l’électricité dans le calcul du Diagnostic de Performance énergétique (DPE).

« Cette évolution permettra de mieux refléter la réalité du mix énergétique français, largement décarboné grâce au nucléaire, et de corriger une inégalité de traitement pénalisant jusqu’ici les logements chauffés à l’électricité, y compris lorsqu’ils ont fait l’objet de travaux de rénovation. »


Ce coefficient actuellement de 2.3 passera à 1.9, soit -17%. (Il était de 2.58 avant la mise en place du DPE opposable en juillet 2021), un décret étant attendu en septembre pour l’officialiser.
Cette baisse est une conséquence de la révision en 2023 de la directive relative à l’efficacité énergétique qui prévoit que les États membres appliquent à l’électricité un coefficient par défaut de 1,9. (Avec une révision possible tous les 4 ans)
Concrètement, cette mesure devrait impacter environ 850 000 « passoires énergétiques » en les faisant sortir de ce statut sans pour autant avoir réalisé de travaux, et quitte à alimenter copieusement, encore, la défiance du grand public sur le DPE.
Par ailleurs, et dans une moindre mesure, le nouveau CEP devrait également produire des effets sur les DPE des autres logements du fait de la prise en compte des usages de l’électricité au niveau de la production d’ECS ainsi que pour l’éclairage.


Date d’effet annoncée : 1er janvier 2026, pour les DPE réalisés à partir de cette date.


Pour les DPE déjà établis, c’est plus compliqué : le projet de décret en notre possession prévoit que les DPE pourront « faire l’objet d’un document attestant de la nouvelle étiquette ». Cette attestation, générée sous forme dématérialisée exclusivement par l’ADEME sur le site internet de l’Observatoire du DPE, remplacera l’étiquette initiale. En l’absence de production d’une attestation, le diagnostic de performance énergétique produit initialement reste valable.


L’attestation ne vient pas modifier la date initiale du DPE et surtout ne pourra être utilisée dans le cadre d’un contrat de location en cours. Elle ne pourra être utilisée qu’à compter du renouvellement ou de la reconduction tacite du bail.